Collection du CEPREMAP n° 26 - - - - - - - - - -
Résumé La France et l’Italie connaissent des évolutions économiques et politiques comparables. Contrairement à l’opinion dominante, selon laquelle des obstacles d’ordre politique empêcheraient l’adoption de mesures économiques d’inspiration néolibérale qui seraient « indispensables », ce livre analyse la mise en œuvre d’un programme économique néolibéral en France et en Italie comme une réponse aux crises politiques que connaissent les deux pays depuis plus de deux décennies.
La dissolution des anciennes alliances sociales y a rendu nécessaire la reconstitution d’un bloc social dominant. Mais le « noyau dur » du bloc néolibéral constituant une minorité politique, la stratégie consiste à s’appuyer sur une coalition sociale élargie. En France, le programme de « rupture » de Sarkozy a été conçu comme une médiation entre d’une part les attentes du « noyau dur », et d’autre part celles de la majeure partie des salariés du secteur privé. En Italie, la stratégie de Berlusconi a été de former une alliance entre le « noyau dur » et les classes précaires et assistées.
Quant à la participation à l’Union européenne, elle implique dans les deux pays une pression politique forte qui est favorable à la mise en place d’une stratégie néolibérale sous des formes politiques variées.
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On en parle
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Les auteurs Bruno AMABLE est professeur de sciences économiques à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et membre de l’Institut universitaire de France. Ses travaux portent sur l’économie politique comparée des modèles de capitalisme et sur le changement institutionnel. Il est l’auteur des
Cinq capitalismes (Le Seuil, 2005) et, avec S. Palombarini, de
L’Économie politique n’est pas une science morale (Raisons d’Agir, 2005).
Elvire GUILLAUD est maître de conférences à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Elle travaille sur l’économie politique de la redistribution et des inégalités.
Stefano PALOMBARINI est maître de conférences à l’université Paris 8. Ses recherches portent sur l’économie politique du changement institutionnel et sur la crise italienne. Il a publié
La Rupture du compromis social italien (éditions du CNRS, 2001) et, avec B. Amable,
L’Économie politique n’est pas une science morale (Raisons d’Agir, 2005).
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Sommaire Introduction
Équilibre politique et bloc social dominant Équilibre politique, crise politique et crise systémique
Les alliances sociales en Italie et en France avant la crise
La rupture des blocs sociaux dominants La rupture du bloc social italien
Les divisions ou sein des deux blocs sociaux en France
Les difficultés rencontrées par les stratégies de gauche L’échec du « pacte entre producteurs »
La fracture à propos de l’intégration européenne
Les réformes néolibérales, une stratégie visant la formation d’un nouveau bloc social dominant Berlusconi : un nouveau compromis entre rente et profit
La crise économique : un problème pour la stratégie de Sarkozy
La poursuite de la voie néolibérale La fin des expériences de rupture en Italie et en France
L'émergence d’un « bloc bourgeois » en France et en Italie
Conclusion
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