Résumé De sa recréation en 1804 jusqu’aux années 1950, l’école de droit de Paris, qui prit le titre de Faculté à compter du 1
er janvier 1809, fut par le nombre de ses étudiants le premier établissement d’enseignement supérieur de France et se vantait dans les années 1930 d’être le plus important au monde. Alors qu’aucune monographie ne lui avait été consacrée, cet ouvrage collectif réalise, à partir des archives, une socio-histoire du corps professoral et d’une institution universitaire au centre de la culture académique du droit en France. Dans quelle mesure Paris a-t-elle tenu son rang de « capitale juridique » à travers la formation d’étudiants venus de toute la France et de l’étranger ? Comment comprendre le relatif déclin du rayonnement de cette Faculté dans la première moitié du
XXe siècle et le positionnement de ses professeurs pendant la Seconde Guerre mondiale ? Chercher à répondre à ces questions ne peut qu’éclairer les débats actuels sur l’enseignement du droit.
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On en parle • Droit et société n° 80 - janvier 2012 - - - - - - - - - -
Les auteurs Vincent BERNAUDEAU, docteur en histoire, membre-associé du CERHIO (UMR 6258, Angers).
Marc BONINCHI, maître de conférences en histoire du droit, université Lyon III.
Anne-Sophie CHAMBOST, maître de conférences en histoire du droit, université Paris V.
Jean-Louis HALPÉRIN, professeur à l’École normale supérieure (Ulm), Paris.
Marc MILET, maître de conférences en science politique, université Paris II.
Guillaume RICHARD, agrégé en histoire, allocataire-moniteur, université Paris X.
Mathieu TOUZEIL-DIVINA, professeur de droit public, université du Mans.
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Sommaire Avant-propos
L’essor de la Faculté de droit de Paris et ses limites (1804-1950) La montée en puissance d’une corporation universitaire
Les faiblesses de la première faculté de France
Un gouvernement de professeurs : réalité ou illusion ? par Jean-Louis H
ALPÉRIN L’apparition d’un organe collectif des professeurs sous le régime napoléonien
La difficile transition avec les autorités de l’Instruction publique sous la Restauration
1848-1870 : la Faculté, rouage de l’Université de France
Autonomie ou auto-administration ?
Une faculté de rayonnement international sans politique de développement (1914-1939)
L’union des professeurs à l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale
Origines et carrières des enseignants de la Faculté de droit de Paris (XIXe-XXe siècles), par Vincent B
ERNAUDEAU Les modalités d’agrégation au corps enseignant et le système des promotions
Origines sociales, diplômes et parcours pré-universitaires
Âges, fonctions et résidences : l’évolution de la physionomie des carrières
Annexe 1 : Tableaux
Annexe 2 : Répertoire des enseignants de la Faculté de droit de Paris,
XIXe-
XXe siècles
La Faculté de droit de Paris sous la Troisième République : une domination sans partage ? (1871-1939),
par Marc M
ILET Les modalités du modèle méritocratique
L’instauration d’un espace transactionnel de collusion juridico-politique
La contestation de la suprématie parisienne
Annexes
Le phénomène d’attraction/répulsion au cœur des facultés de droit de Paris/province, par Anne-Sophie C
HAMBOST et Mathieu T
OUZEIL-D
IVINA Remarque liminaire : à propos de la qualification géographique
Le désintérêt parisien par dépit
Le désintérêt « capital » par dégoût
Des premiers docteurs en droit de l’Université française (1809-1850), par Marc B
ONINCHI et Mathieu T
OUZEIL-D
IVINA Remarques méthodologiques
Les chiffres « clefs »
Les chiffres « parisiens » (1809-1850)
De la licence au doctorat en droit
De la fonction et de la matérialité du doctorat
La Faculté de Paris et l’aide aux étudiants sous la Troisième République, par Guillaume R
ICHARD L’aide aux étudiants au sein de la faculté
Le développement d’un marché privé de l’aide aux étudiants
Bilan : rivalité ou collaboration ?
Les auteurs