Résumé Le Musée social fut créé en 1894, inauguré en 1895. Cette fondation privée reconnue d’utilité publique eut une influence indéniable qui la fit surnommer « l’Antichambre de la Chambre ». Mais les dix-neuf contributions du volume
Le Musée social en son temps ne prétendent pas à une histoire de l’institution. Elles en permettent une meilleure connaissance, à travers l’étude de figures déterminantes dans la vie du Musée (Le comte de Chambrun, Léopold Mabilleau, Jules Siegfried, Dick May ou Max Leclerc ... ), mais aussi de lieux et de milieux. Comme l’écrit Pierre Rosanvallon dans sa préface : « Au-delà de l’arrachement à l’oubli de ces quelques figures... c’est en effet toute une histoire du changement social qui est esquissée en pointillé. À rebours des visions trop globalisantes, cet ouvrage permet de mieux comprendre comment s’est entremêlée toute une histoire de l’expérimentation sociale avec celle d’une évolution des grandes institutions publiques. Il est en effet extrêmement frappant de constater, en termes sociologiques, comment s’est alors mis en place une sorte de milieu intermédiaire dans lequel se rencontrent et se mêlent des hommes politiques, des fonctionnaires et des philanthropes traditionnels. C’est dans ce mélange qu’a pris figure un univers inédit de l’expérimentation sociale ».
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On en parle • Vingtième siècle, revue d’histoire n° 62 - avril / juin 1999 - - - - - - - - - -
Sommaire PréfaceFigures et méthodes du changement social, par Pierre R
OSANVALLONAvant-propos, par Colette C
HAMBELLAND Aux origines du Musée social : portrait d’une institution et de ceux qui ont contribué à la forger Le libéralisme à l’épreuve de l’industrialisation : la réponse du Musée social, par Janet H
ORNE Le comte de Chambrun : catholique, mécène des protestants ?, par Françoise B
LUM Dick May et le social, par Christophe P
ROCHASSON Parce que c’était lui... Le « compagnonnage-Péguy », du collège Sainte-Barbe à la fondation des
Cahiers de la Quinzaine, par Michel L
EYMARIE Foi protestante, action sociale et convictions républicaines : Jules Siegfried, par Pierre A
RDAILLOU Léopold Mabilleau et le mouvement mutualiste français et international, de 1895 à 1921, par Michel D
REYFUS Max Leclerc (1864-1932), un éditeur engagé, par Antoine S
AVOYE Doctrine sociale catholique et libéralisme économique. De la naissance du grand capitalisme à la fin du communisme soviétique, par Émile P
OULAT Paul Bourget, romancier et moraliste de la bourgeoisie, par Michel W
INOCK Des réseaux et des champs d’intervention du Musée social Jules Siegfried, la « Société française des habitations à bon marché » et la loi du 30 novembre 1894, par Roger-Henri G
UERRAND Du logement mono-familial à la cité-jardin. Les agents de la transformation du projet réformateur sur l’habitat populaire en France 1900-1909, par Susanna M
AGRI Les débats autour du Crédit agricole à la fin du
XIXe et au début du
XXe siècle, par André G
UESLIN Entre conservatisme et réforme : l’Alliance d’hygiène sociale, par Lion M
URARD et Patrick Z
YLBERMAN Rencontres autour de la question sociale : le Conseil supérieur du travail entre 1891 et 1914, par Isabelle L
ESPINET Les réformateurs du chômage et le réseau du Musée social (1908-1910), par Christian T
OPALOV Un débat entre Jules Siegfried et Paul Guieysse au Musée social en février 1906, par Yannick M
AREC Musée social et Mutualité : l’ambivalence d’un parrainage, par Bernard G
IBAUD Le Musée social et l’urbanisme en Argentine (1911-1923), par Alicia N
OVICK La naissance d’un Musée social en Italie, par Patrizia D
OGLIANIConclusion, par Colette C
HAMBELLANDAnnexes
Éléments bibliographiques