Collection du CEPREMAP n° 8 - - - - - - - - - -
Résumé Le vieillissement des populations, que l’on observe dans tous les pays industrialisés, déstabilise leur système de retraites. De nombreuses réformes sont en cours de discussion ou de mise en œuvre. Leur but est de redéfinir les modalités des solidarités intergénérationnelles.
Jean-Pierre Laffargue montre ici que l’abandon d’un système de répartition à la française en faveur d’un système par capitalisation ne peut résoudre les difficultés nées du vieillissement. Il y aura toujours un sacrifice à répartir entre toutes les générations, vivantes et à naître.
Deux choix politiques (et électoraux) sont alors possibles, l’un clairement en faveur des seniors et en défaveur des nouvelles générations, l’autre équilibré. Si l’on en juge par l’évolution des endettements publics, c’est la première voie que des pays comme les États-Unis, l’Italie, le Royaume-Uni ou la France ont d’ores et déjà choisi.
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On en parle • Retraite et société n° 51 - avril 2007 - - - - - - - - - -
L’auteur Jean-Pierre LAFFARGUE est professeur à l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) et chercheur au Cepremap.
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Sommaire Les difficultés introduites par le ralentissement démographique
Les avantages respectifs des systèmes de retraite par capitalisation et par répartition Capitalisation - Répartition - Comparaison des taux de rentabilité moyens des deux systèmes - Taxation implicite à un système par répartition - Risques des deux systèmes
Les difficultés de réforme d’un système de retraite dans un contexte de ralentissement démographique Le projet de réforme du Parti républicain aux États-Unis - Réduction de la répartition au profit d’un développement des fonds de pension : une réforme de peu d’effets - Qui va supporter le sacrifice ? - Résistance politique des générations vivantes et transfert du sacrifice aux générations futures - Échec du projet de réforme du Parti républicain
Certains états ont-ils commencé à faire payer leurs charges courantes par les générations futures ? Les faits - Pourquoi l’État ne transfère-t-il pas davantage les coûts de ses dépenses courantes vers les générations futures ?
Conclusion